interview et article de Marc Van de Velde
Cela s'est produit sous l'impulsion du Cardinal Laurent Monsengwo, un ami de notre famille. Au cours d'une conversation, il nous a alertés sur la problématique des enfants de la rue à Kinshasa. Il y a dix ans, nous avons donc lancé le premier centre d'accueil, avec l'aide de Louvain Coopération, une ONG partenaire d'OVO, au centre de la ville. Aujourd'hui, nous soutenons déjà quatre foyers - répartis dans toute la capitale - où ces enfants de la rue sont pris en charge. Le projet a deux objectifs : offrir un soutien psychosocial pour améliorer le bien-être de ces enfants souvent très traumatisés et assurer également une formation et une intégration professionnelle afin qu'ils puissent subvenir eux-mêmes à leurs besoins fondamentaux. Chaque centre a ses propres priorités, par exemple, le dernier centre inauguré accorde une grande importance à la numérisation, ce qui améliore l'accès au marché du travail. Le soutien annuel ne va d'ailleurs pas seulement aux enfants et aux jeunes, mais également à une formation ciblée pour les encadrants et au renforcement des familles dans lesquelles les enfants sont réintégrés. Entre-temps, nous avons également un centre d'accueil similaire à Bukavu. Le projet a également reçu un nouveau nom : "Accompagnement psychosocial et socio-professionnel des enfants et jeunes de la rue en RDC". Nous sommes convaincus que l'engagement actif d'OVO a considérablement contribué à la réalisation réussie de ces deux objectifs.
Les défis auxquels l'Afrique est confrontée sont bien décrits dans le livre « Afrique : un avenir rêvé » de Loïc de Cannière. Pour sortir de la spirale de la pauvreté, les populations d'Afrique centrale doivent accéder à des emplois. En raison de l'augmentation de la population au cours des 30 prochaines années, des millions de nouveaux emplois seront nécessaires chaque année. C'est vertigineux, mais grâce à un bon esprit d'entreprise, à des travailleurs bien formés et à la richesse considérable en ressources naturelles dont dispose l'Afrique, beaucoup de choses sont possibles. OVO peut jouer un rôle important à cet égard. Assurer une bonne formation, fournir des microcrédits et accompagner de nombreuses petites entreprises. Ces trois actions font une énorme différence.
OVO est une organisation où je me sens vraiment chez moi en tant qu'entrepreneur : pas de structure compliquée, des lignes de communication directes et des frais généraux limités.
À ce sujet, je trouve cela super qu'en tant que membre-clé, 100 % de votre don soit reversé aux projets sélectionnés des ONG partenaires.
En tant que chef d'entreprise, votre attention se porte d'abord sur l'entreprise dont vous êtes responsable et que vous essayez de développer avec succès d'année en année. Mais dans le monde global dans lequel nous vivons, votre engagement doit être plus large et vous devez également prêter attention à ce que l'on pourrait appeler, avec un grand mot, « la justice sociale globale » à travers le monde.
En tant que chef d'entreprise, il est également de votre devoir de veiller à ce que tout le monde ait accès aux besoins fondamentaux : la sécurité, l'éducation et la sécurité alimentaire. Je parle bien d'accès. L'inégalité persistera, mais il y a une différence entre l'inégalité due à des opportunités non saisies et celle causée par un manque d'opportunités. En tant qu'entrepreneur réussi, je veux contribuer à ce que la jeunesse, où qu'elle se trouve dans le monde, puisse obtenir et saisir des opportunités, offrant ainsi à chacun des perspectives de progrès et une vie meilleure.
